2

[blockquote]Dans un pays membre de l’Union européenne, appliquant la Convention européenne des droits de l’homme et la Constitution Française, il ne peut exister de personne physique ou morale possédant à la fois les pouvoirs de poursuite, d’instruction, de jugement et de sanction.  Le syndicat des médecins d’Aix et région demande l’annulation du texte attaqué car il mettrait la France au niveau de la Corée du Nord et du Zimbabwe.[/blockquote]

Quelques rappels de la part de très vieux syndicalistes,

A propos des collectifs :

  • Ne pas oublier la parole du Maréchal Foch «  depuis que je commande  une coalition, j’admire beaucoup moins Napoléon » donc un collectif est composé de différentes structures qui poursuivent le même but mais souvent par des chemins différents.
  • Dès lors la convergence ne peut se faire que sur le petit dénominateur commun.

A propos de la grève :

L’idéologie dominante a fini par faire croire qu’il n’existe d’action syndicale possible sans recourir à la grève.

Il faut quand même rappeler que :

Hormis si elle est politique ou insurrectionnelle, il faut pour que la grève ait une chance de réussir :

  • un coût financier ou social bien supérieur à celui des revendications.
  • la possibilité pour ceux qui l’organisent de contraindre les non grévistes à participer au mouvement.

Il est évident que pour les médecins aucune de ces deux conditions n’existe.

  • Le coût financier ou social d’une grève de médecins est au mieux nul, au pire favorable aux finances publiques.
  • Comme les préfets se feront un plaisir de montrer leur autorité en réquisitionnant les médecins la population n’en souffrira pas.
  • Et surtout il n’est pas possible d’avoir des moyens de contrainte sur les non grévistes.
  • Physiques (piquets de grève, occupation d’usines ou de locaux)
  • Psychologiques (l’activité professionnelle est conditionnée par l’appartenance syndicale, FO à la mairie de Marseille, CGT à la SNCF ou à l’EDF)

Ceci étant dit, il faut se poser les questions suivantes :

  • Pourquoi avoir choisi mars pour une semaine d’action alors que tous les yeux se tourneront vers les élections municipales du 23 et 30 mars 2014 ?
  • Et surtout, pourquoi avoir choisi une « semaine blanche » alors qu’elle est pratiquement vouée à l’échec ?
  • « Seigneur, protégez-moi de mes amis » et « ne demandons pas à l’adhérent de base plus qu’il ne veut donner » sont deux commandements du syndicaliste.
  • Pour qu’une action syndicale fonctionne il faut qu’elle soit brève, relativement facile à mettre en œuvre et surtout que celui qui l’exécute soit certain du soutien total de la structure à laquelle il appartient.