Le courrier qu’un de nos adhérents, le Dr.thierry Medynski, adresse au président de son ordre départemental, mérite d’être notre billet d’humeur.
Ce courrier est fondamental.
Il démontre l’ineptie de nos instances sanitaires confirmée par l’ordre qui permet à tout médecin d’être en contradiction avec les articles R.4127-13 -14 -15 -39 du code de déontologie médicale, et de ce fait avec sa pratique et son éthique médicale.

Nous vous proposons de l’envoyer à tous les ordres départementaux.


 

Madame, Monsieur le Président de l’Ordre Départemental des Médecins,

Je vous adresse cette lettre pour bien comprendre la campagne de vaccination contre la Covid 19 car il me semble que je me heurte à des propos contradictoires, raison pour laquelle je sollicite votre éclairage et des réponses à mes questions.

Ce qu’a dit le Pr. Alain Fisher (le « Monsieur Vaccin » du gouvernement) le 3 décembre 2020 (voir sur ce lien) :

  • les données ne sont pas encore complètes pour savoir jusqu’à quel point ces vaccins sont efficaces chez les personnes les plus à risque, on ne dispose que de communiqués de presse de la part des industriels, et on manque de publications scientifiques
  • on ne sait pas si le vaccin protège l’individu vacciné contre l’infection grave
  • on ne sait pas si le vaccin protège contre la transmission ce qui permettrait de briser la chaîne de transmission

Ce qu’a dit le président du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) début avril 2021

Le président du CNOM a incité les médecins à pleinement s’engager dans la campagne vaccinale avec les vaccins à ARN/ADN. « Il faut convaincre l’ensemble des professionnels, comme la population, que la vaccination sauve des vies » a-t-il déclaré le 2 avril 2021 dans le Quotidien du médecin (voir sur ce lien).

Ce que dit la science au sujet des vaccins début avril 2021

  • il y a une incertitude (voir sur ce lien) concernant la prévention des formes sévères avec hospitalisation, la prévention des formes mortelles, la protection contre les futurs variants du virus, la prévention de la transmission du virus
  • on découvre les effets indésirables précoces, et, selon l’ANSM, dans environ 24 % des cas d’effets indésirables, ces effets indésirables sont graves (voir sur ce lien).
  • on ne connaît pas les effets de ces vaccins à moyen et long terme, en particulier sur le risque d’apparition de virus recombinants, de maladie aggravée chez les personnes vaccinées (voir ce lien) ou encore sur les risques liés à la perte d’intégrité de l’ARN (on ne connait pas le devenir des ARN tronqués)
  • selon l’avis même du président du conseil scientifique (voir sur ce lien), les nouveaux variants et l’évasion immunitaire pourraient réduire l’efficacité de la vaccination à court et moyen terme
  • il s’agit de traitements insuffisamment éprouvés, dans le monde entier, tant au niveau de l’efficacité qu’au niveau de la sécurité d’utilisation. De ce fait, ces vaccins à ARN / ADN disposent d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle (voir sur ce lien) d’une année, renouvelable en fonction des données fournies par les laboratoires.

Ce qu’a dit le ministre des solidarités et de la santé en février et mars 2021

Les vaccins à ARN / ADN vont-ils permette le retour une vie normale  ? Selon l’édition du 30 mars 2021 d’Europe 1 (voir sur ce lien), le ministre de la Santé a estimé qu’il est prématuré en l’état des connaissances scientifiques de différencier les «  règles relatives aux limitations de circulation selon que les personnes ont reçu ou non des doses des vaccins  ». Olivier Véran invoque quatre arguments  :

  • l’efficacité partielle des vaccins
  • le fait que l’efficacité des vaccins est devenue particulièrement contingente du fait de l’apparition des nouveaux variants
  • les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post-vaccinale ou de la virulence d’un variant
  • le vaccin n’empêche pas de transmettre le virus aux tiers. L’impact de la vaccination sur la propagation du virus n’est pas encore connu

Le ministre des solidarités et de la santé avait déjà tenu des propos similaires dans une conférence de presse le 18 février 2021 (voir sur ce lien) en disant qu’aucun pays européen ne dispose de données publiées fiables prouvant que les vaccins à ARN / ADN permettent d’éviter les formes graves et les hospitalisations.

Ce que dit l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)

La publicité en faveur d’un médicament disposant d’une AMM conditionnelle doit préciser le caractère conditionnel (voir sur ce lien)

Ce que dit le code de déontologie médicale
L’Article R.4127-14  du code de déontologie précise : «  Les médecins ne doivent pas divulguer dans les milieux médicaux un procédé nouveau de diagnostic ou de traitement insuffisamment éprouvé sans accompagner leur communication des réserves qui s’imposent. Ils ne doivent pas faire une telle divulgation dans le public non médical  ». Si je comprends bien cet article, toute communication sur les vaccins à ARN / ADN doit donc être accompagnée des réserves qui s’imposent. Mais la phrase suivante « Ils ne doivent pas faire une telle divulgation dans le public non médical  » ne me paraît pas très claire : que ne doit-on pas divulguer dans le cas précis ?

J’ai ensuite une interrogation sur les deux articles suivants :

  • L’Article R.4127-39 du  code de déontologie précise  :  «  Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé  ».
  • L’Article R.4127-40 indique également  : «  Le médecin doit s’interdire, dans les investigations et interventions qu’il pratique comme dans les thérapeutiques qu’il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié  »

Etant donné que les vaccins à ARN / ADN disposent d’une AMM conditionnelle et sont insuffisamment éprouvés, peut-on malgré tout les présenter comme un remède salutaire qui va sauver des vies ? L’Article R.4127-35 du code de déontologie indique : «  Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose  ».
Cela semble signifier que toute personne qui désire recevoir ce type de vaccin à ARN / ADN devrait être informée :

  • que ce type de vaccin ne dispose que d’une AMM conditionnelle
  • que la balance bénéfices risques ne sera réellement connue qu’en 2022 ou en 2024 selon les vaccins
  • que l’injection du vaccin à ARN / ADN peut être suivie d’effets secondaires graves

Comme il n’y a pas de notice papier indiquant les effets indésirables, doit-on fournir aux personnes qui souhaitent se faire vacciner les liens pour en prendre connaissance : la base de données de l’ANSM (à partir de ce lien), la base de données de l’agence européenne du médicament (à partir de ce lien) et la base de données de l’OMS (à partir de ce lien) ?

A propos des questions posées sur la possibilité de traitements précoces

Suite aux propos du ministre des solidarités et de la santé et à la découverte d’effets secondaires graves précoces, de nombreuses personnes s’interrogent sur la balance bénéfices / risques des vaccins à ARN / ADN. Puisque le fait d’être vacciné n’apporte pas de garanties, ils s’interrogent sur la possibilité de pouvoir disposer des traitements pour les formes précoces de la maladie et mentionnent des traitements utilisés dans un certain nombre de pays à l’étranger comme l’ivermectine, l’azithromycine, ou l’hydroxychloroquine.

En France, ces traitements sont, comme les vaccins à ARN / ADN, insuffisamment éprouvés au niveau de leur efficacité. Par contre, ces traitements ont fait la preuve de leur sécurité d’utilisation puisqu’ils disposent depuis longtemps d’une véritable AMM.

Comment faut-il expliquer à ces personnes

  • que les médecins peuvent déroger au code de déontologie médicale pour des vaccins à ARN / ADN qui présentent une efficacité incertaine et la possibilité d’effets secondaires potentiellement graves alors qu’on ne dispose que d’un recul de quelques semaines sur leur utilisation,
  • mais qu’ils ne peuvent pas déroger au code de déontologie pour ces anciennes molécules utilisées dans nombre de pays, qui présentent une efficacité également incertaine mais très peu d’effets secondaires après une utilisation de plusieurs années ?

En espérant que vous pourrez apporter des réponses à l’ensemble de ces questions, je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments confraternels.